Un chiffre éloquent : 1 élève sur 10. C’est la proportion constatée par diverses études menées sur la question du harcèlement scolaire. Il s’agit donc d’un problème de grande ampleur qui n’est pas toujours bien détecté par les instances scolaires.
Pourtant, il existe des signes révélateurs du mal-être de l’enfant. Voici quelques pistes pour repérer et combattre le harcèlement à l’école.
Reconnaitre les signes
Perfide, le harcèlement scolaire n’est souvent pas détectable au premier coup d’œil. On peut facilement penser qu’un adolescent subit une « crise » passagère sans comprendre que c’est en réalité plus profond que cela. Les parents ont parfois tendance à minimiser les choses, les réduisant à de simples railleries sans conséquence.
Ce qui doit alerter au niveau comportemental :
– de l’agitation
– une irritabilité constante
– un repli sur soi
– des troubles du sommeil
– des maux de ventre, des poussées d’eczéma : ce sont les manifestations physiques de l’anxiété et du stress.
Ce qui doit alerter au niveau scolaire :
– un changement d’attitude et notamment le fait de provoquer le corps enseignant
– des performances scolaires en baisse
– des absences répétées
– des troubles comportementaux comme une grande colère.
En présence de plusieurs de ces signes, il faut sérieusement s’interroger sur l’éventualité d’un harcèlement scolaire.
Quelles formes peut prendre le harcèlement ?
Il revêt divers visages mais tous laissent des séquelles qu’elles soient psychologiques ou physiques. Parmi les différentes formes de harcèlement, on retrouve :
1) le harcèlement physique
C’est le seul qui entraîne des marques visibles. Bagarres, coups mais aussi rackets, enfermement forcé…La harcèlement physique est très fréquent dans les écoles.
2) Le harcèlement moral
Il est particulièrement perfide car il demeure indétectable. Pourtant, les séquelles qu’il va laisser au niveau du psychisme de l’élève sont dévastatrices. Elles vont entraîner une perte de l’estime de soi, un comportement agressif, un renfermement ou pire encore des idées suicidaires.
Ce type de harcèlement se retrouve sous 3 formes :
– harcèlement à caractère sexuel incluant des provocations ouvertes, des tentatives d’attouchement…
– harcèlement verbal : rumeurs infondées, menaces et insultes répétées
– violences émotionnelles comme des mises à l’écart ou des humiliations publiques.
3) Le cyber-harcèlement
Inquiétant car il prend de l’ampleur à l’heure où les adolescents évoluent de plus en plus sur les réseaux sociaux, le cyber harcèlement est tout aussi violent que les autres types de harcèlement. Parce qu’il est plus facile de se lâcher virtuellement, les jeunes n’hésitent pas à tenir des propos d’une violence inouïe envers leur victime.
Si le harcèlement physique, moral et sexuel s’arrête aux portes du collège, le cyber harcèlement est plus invasif car il atteint la personne chez elle, du moment qu’elle est connectée. On peut alors voir insultes, rumeurs ou encore intimidations se propager insidieusement, laissant la victime démunie.
Dans tous les cas, le harcèlement ne doit jamais être pris à la légère. La victime doit se sentir entendue et surtout épaulée sous peine de tomber dans une dépression profonde.